Alors que la filière REP sur les Dasri se met progressivement en place, Laurence Bouret, déléguée générale évoque des difficultés rencontrées pour la collecte des boîtes à aiguilles. À ce jour, à peine 5 000 points de collecte sont ouverts dont 75 % en pharmacie, le reste en déchetteries. Deux problèmes se posent : d'abord la forte concentration géographique de ces points qui ne couvrent au final que 40 % du territoire. Ensuite, les lieux de collecte proprement dits. Si le cahier des charges de l'éco-organisme impose un point de collecte tous les 15 km à vol d'oiseau, certaines régions sont complètement démunies. Soit parce que les collectivités ne veulent pas recevoir de Dasri dans leurs déchetteries, soit pour des raisons de contrainte géographique, ou parce que les pharmacies sollicitées ne souhaitent pas s'impliquer dans la filière. Les officines s'engagent sur la base du volontariat mais si en cas de maillage insuffisant, cela devenait une obligation, celle-ci relèverait de la responsabilité de l'État via les préfets de Région. Avant d'en arriver là et pour pallier ces trous géographiques, Dastri envisage pour 2014 d'organiser des collectes itinérantes, impliquant toutefois de la part des communes, un minimum de communication envers leurs habitants. Le but du jeu est tout de même de rendre opérationnels l'ensemble des sites de collecte au mois de juin prochain pour atteindre un taux de 60 % en 2016, contre 35 % aujourd'hui.