En Saône-et-Loire, la communauté de communes (CC) du canton de Marcigny (12 communes rurales, soit 6 500 habitants) est la première en France à avoir opté pour une déchetterie mobile de Sepra Environnement, en location. « Nous avons engagé un projet de requalification de notre déchetterie fixe, qui datait d'une quinzaine d'années, et nécessitait d'être adaptée », explique Jean-Claude Ducarre, le président de la communauté et maire de Melay. Le chantier devant durer de trois à quatre mois, pas question de priver les habitants de ce service ! Quant à les orienter vers la déchetterie voisine, outre l'accroissement des distances, cela aurait généré des difficultés pour le canton voisin (doublement des quantités de déchets à gérer, problème de personnels, de sécurité) « Nous avons donc réfléchi à une situation transitoire satisfaisante. » Installée sur une esplanade, à la porte de la déchetterie fixe, la Moving'Tri donne « entièrement satisfaction à tous. Nous étions pourtant inquiets : nous nous demandions comment les habitants allaient réagir. » L'équipement, modulable, a été configuré pour les besoins de la collectivité : « Nous avons deux bennes d'encombrants et disposons aussi d'une benne pour le bois de recyclage ainsi que d'une plateforme de déchets verts, une nécessité dans un canton rural. » En outre, que ce soit à l'accueil, ou lors de la phase de déchargement, un effort important est effectué par le personnel de la déchetterie. « Il n'y a eu aucune interruption de service, nous n'avons constaté aucune baisse de volumes ni de fréquentation, et les retours des usagers sont très positifs : cette expérience nous a aussi permis de reconforter, voire re-motiver les agents de la déchetterie quant à leur nécessaire mission d'accueil et d'accompagnement… », assure l'élu. n
Clichy-Batignolles se lance dans la collecte par aspiration
Le tout nouveau quartier Clichy-Batignolles, sur les anciennes friches SNCF, au nord ouest du 17e arrondissement, offre le premier exemple de collecte pneumatique dans Paris intra-muros. En 2018, aux termes de ce vaste projet d'aménagement urbain, qui inclut, outre la construction de plus de 3 000 logements, l'aménagement de la Cité judiciaire de Paris, 140 000 m2 de locaux d'entreprises et
de commerces, sans oublier 10 ha de parcs, on estime que, toute population confondue, le quartier représentera 19 000 équivalent-habitants, et une production de déchets de plus de 300 t/mois, soit près de 4 000 t/an.
Conçu et réalisé par Envac, le réseau pneumatique se compose de 220 bornes. Concrètement, chaque immeuble dispose d'un local où sont installées ces bornes utilisables 7 j/7 et 24 h/24 : les unes pour les ordures ménagères, les autres pour les déchets recyclables. Un flux d'air circulant à 70 km/h aspire les déchets vers le terminal où les déchets sont compactés puis stockés dans des conteneurs. L'air ayant servi à aspirer les déchets est épuré avant d'être rejeté dans l'atmosphère. Des techniciens assurent le pilotage et la surveillance du système.
L' i nv e s t i s s e m e n t t o t a l s'élève à 20 millions d'euros. Les premiers habitants, soit une petite partie de cet éco-quartier en devenir, utilisent déjà le système depuis octobre 2013. n
Marseille teste les Bilobac
Marseille est la première collectivité à expérimenter la solution de collecte latérale élaborée par Biloba Environnement. Depuis septembre 2013, 77 Bilobac sont installés dans le 2e arrondissement, sur une zone proche du vieux port, rénovée l'an dernier. « Il s'agit d'un quartier très dense et très commerçant, avec une for te production de déchets et des contraintes importantes », explique Jean-Marc Mertz, le directeur général adjoint des services urbains de proximité. Ces conteneurs d'un nouveau type sont venus se substituer à une solution de conteneurs à poste fixe, destinés à la collecte des OMR – Marseille en compte 8 000 sur la voie publique ! – qui étaient régulièrement saturés en centre-ville. « Après ces premiers mois, l'expérimentation est concluante, sur les différents objectifs que l'on visait », note le directeur adjoint. Les Bilobac – un pour le verre, un pour les emballages, un pour les OMR – étant disposés côte à côte, « le taux de collecte sélective a été amélioré ; en outre, le nombre de tournées a été divisé par trois, de plus, on apporte de l'esthétisme : les conteneurs ne débordent plus », poursuit-il. Ici, le choix a été fait de faire appel à deux personnes pour la collecte : « Le chauffeur et un agent qui a toute son utilité en termes de sécurité et de propreté… » La réflexion est désormais engagée au sujet de l'extension de cette expérimentation. n