Le marché mondial fait saliver : 477 millions de tonnes de déchets industriels toxiques à valoriser par an. Dans l'immédiat, Innoveox n'en ciblera « que » 25 millions, provenant des secteurs de la chimie, de la santé et du pétrole. Un objectif qui représente un marché de 6 milliards d'euros. Cette jeune pousse, issue du CNRS, a lancé son introduction en Bourse en avril. Elle a développé un procédé de traitement des déchets toxiques générant, outre des matières valorisables, de l'eau, du CO 2 liquide et de l'énergie. Elle souhaite lever 12 millions, notamment pour construire trois unités. L'une de démonstration, une deuxième pour un contrat remporté à la Réunion et la troisième pour réagir rapidement à la conclusion d'un prochain contrat. À La Réunion, le contrat a été signé avec l'entreprise Inter'val, qui traite des acides organiques, huiles et eaux de lessivage, pour un montant de 6 millions sur cinq ans. « C'est notre premier contrat de services longue durée. Il porte sur 1 600 tonnes par an », se réjouit Jean-Christophe Lépine, P-DG d'Innoveox. La mise en service de l'unité est prévue à la fin de l'année. Depuis deux ans, l'entreprise utilise déjà une unité de 1 000 tonnes par an sur son site, dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle lui a permis de qualifier les déchets d'autres clients potentiels. « Une cinquantaine », précise Patrick Lemaitre, directeur des opérations. Elle travaille aussi sur le traitement de nouveaux déchets : matériaux composites, panneaux photovoltaïques, biomasse issue des sols pollués, etc. Des projets qu'elle espère concrétiser d'ici deux à cinq ans.