Depuis deux mois, la moitié des 50 salariés de l'UIOM de Strasbourg sont en grève, empêchant le fonctionnement du site, exploité par Sénerval, filiale de Séché. Principales revendications : mauvaises conditions de travail liées à la vétusté de l'usine ; impact de l'exploitation sur l'environnement. Repris par Séché il y a deux ans et demi, le site a fait l'objet de travaux d'aménagement d'un réseau de chaleur. Depuis fin 2013, Séché a également démarré un programme de rénovation et de mise aux normes des chaudières pour 15 millions d'euros. Parmi ces travaux, quatre tâches prioritaires ont été inscrites dans l'arrêté préfectoral du 22 avril, faisant suite à l'inspection de la Dreal. Selon un calendrier établi par un arrêté publié en mai, Sénerval devrait avoir terminé au plus tard en octobre prochain. Parallèlement, un suivi médical a été instauré, montrant un taux de plomb dans le sang des salariés conforme à la moyenne nationale. Malgré les dispositions prises par les autorités et l'entreprise, la grève se poursuit et les 800 t/jour de déchets sont détournées vers un autre incinérateur de la région et deux centres de stockage. Aux frais de Sénerval.