Eco-Emballages et Ecofolio ont présenté ce vendredi 8 septembre, le nom de la nouvelle entreprise née de leur fusion : Citeo, conjonction de Cite comme cité et O comme symbole de l’économie circulaire.
L’ambition de Citeo est de faire progresser le recyclage en France afin de tenir l’objectif réglementaire fixé en 2022 à 75 % pour les emballages et 65 % pour le papier (aujourd’hui, il est respectivement de 68 et 55 %). Pour Philippe-Loïc Jacob, président d’Eco-Emballages nommé hier au poste de président du conseil d’administration de Citeo, « la fusion des sociétés Ecofolio et Eco-Emballages permettra de développer l’efficacité du tri et du recyclage au meilleur coût. » Les marques Ecofolio et Eco-Emballages sont conservées, de même qu’Adelphe reste filiale à 85 % de Citeo.
Citeo s’est fixé pour objectif à l’horizon 2022 de permettre le tri de tous les emballages et les papiers ; d’aider les collectivités à atteindre le zéro décharge (où finissent encore un tiers des ordures ménagères) ; d’augmenter le ratio entre la performance et les coûts de la gestion de la collecte des déchets d’emballages ménagers et papiers car il va falloir absorber 400.000 tonnes supplémentaires, liées à l’extension des consignes de tri ; développer l’écoconception et la recyclabilité des matériaux ; faire progresser l’économie circulaire dans les territoires ; et enfin, mobiliser les citoyens sur l’importance du geste de tri (si un Français sur deux aujourd’hui trie tous les jours ces déchets, la barre est fixée à deux Français sur trois dans cinq ans). Citeo compte remplir ces objectifs en œuvrant sur trois terrains d’action.
« Un catalyseur de la transformation industrielle »
Tout d’abord, auprès des entreprises, ces metteurs en marché qui versent leurs contributions aux sociétés agréées. Citeo entend simplifier la gestion de leur contribution, mais aussi leur apporter une aide à l’écoconception et pour la mise en œuvre des actions de communication en direction des consommateurs. En effet, Citeo compte 61.000 entreprises clientes (50 000 pour Eco-Emballages et 11 000 pour Ecofolio).
Puis, auprès des collectivités, notamment car le dispositif de collecte, de tri et de recyclage doit être modernisé. Citeo entend être « le catalyseur de cette transformation industrielle », explique Jean Hornain, directeur général de Citeo. « Il faut réussir à massifier les coûts. Des déchets chers, ce sont des matières premières et secondaires chères qui ne trouvent pas de débouchés. » Le nombre de centres de tri sera réduit de quelque 200 actuellement, à environ 120 au terme du processus, soit un centre pour 500.000 habitants. Pour accompagner les collectivités, Citeo compte s’appuyer sur une enveloppe de 200 millions d’euros (réunion de 150 millions pour Eco-Emballages et 50 millions pour Ecofolio).
Enfin, dernière cible : les citoyens. Mobiliser les plus jeunes et les plus urbains, qui se révèlent être les moins bons trieurs, se présente comme une défi pour Citeo. Pour cela, l’entreprise mise sur le hors-foyer et la simplification du geste de tri, dont les premiers résultats se montrent encourageants pour les 15 millions de Français déjà concernés. Citeo prévoit de développer la digitalisation de tous les secteurs d’activité ainsi que la consommation collaborative.
