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RECYCLAGE & RÉCUPÉRATION

La France compte parmi les leaders européens dans le recyclage du plastique

PUBLIÉ LE 25 OCTOBRE 2021
A.A
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La France compte parmi les leaders européens dans le recyclage du plastique
La France est 2e à l'échelle européenne avec 4 % des familles de brevets internationales (IPF) déposées. Crédits : warloka79/Adobe Stock
L’Office européen des brevets (OEB) dévoile dans une récente étude les tendances mondiales en matière d’innovation dans le recyclage du plastique et les plastiques alternatifs. Résultat : la France se place en deuxième position des pays européens les plus innovants.

Cocorico ! La France se distingue au niveau européen par son haut niveau de spécialisation dans le recyclage du plastique. C’est l’un des constats que l’on retrouve dans l’étude publiée par l’Office européen des brevets qui évalue les progrès effectués dans le recyclage du plastique et dans la fabrication des plastiques alternatifs à l’échelle mondiale entre 2010 et 2019. Les tendances technologiques, l’état de la recherche, et les industries et domaines d’application sont prometteurs vis-à-vis d’un matériau vivement critiqué pour ses répercussions sur l’environnement.

Cette récente analyse se penche sur le nombre de familles de brevets internationales (IPF), en fonction des demandes de brevets déposées dans au moins deux offices de brevets dans le monde. Parmi toutes les technologies de recyclage recensées, les méthodes chimique et biologique ont généré le plus de brevets. Ces méthodes sont à l’origine de 9 000 IPF enregistrées entre 2010 et 2019, soit le double du recyclage mécanique (4 500 IPF), utilisé pour transformer et réemployer les déchets plastiques en de nouveaux produits.

Alors que les dépôts de brevets pour des méthodes chimiques classiques (comme le craquage et la pyrolyse) ont connu un pic de croissance en 2014, les nouvelles générations de technologies telles que les méthodes biologiques qui font appel aux organismes vivants (1 500 FBI) ou le recyclage du plastique en monomère (2 300 FBI), se proposent dorénavant comme les solutions d’avenir pour dégrader les polymères et fabriquer des plastiques équivalents aux plastiques neufs. Mais qui mène la barque à l’échelle internationale ?

Les États-Unis, leader des innovations

L’Europe et les États-Unis tirent leurs épingles du jeu en ayant un rôle central en matière d’innovation dans le recyclage du plastique et les plastiques alternatifs. Ensemble, « ils ont représenté chacun 30 % des brevets déposés dans le monde dans ces secteurs entre 2010 et 2019, soit 60 % à eux deux », précise l’étude. Mais les États-Unis affichent des avantages technologiques particulièrement élevés dans les deux domaines.
 

En Europe, c’est particulièrement l’Allemagne qui s’empare de la première place du podium avec 8 % des IPF déposés, à la fois dans le recyclage du plastique et les bioplastiques, suivie par la France avec 4 % d’IPF. Toutefois, « la spécialisation de l’Allemagne est insuffisante dans ces domaines » et ce sont la France, le Royaume-Uni, l’Italie, les Pays-Bas et la Belgique qui se distinguent par leur haut niveau de spécialisation. L’Hexagone fait notamment la différence avec des startups prometteuses comme Carbioset son marché reste jusqu’ici porté par les méthodes chimique et biologique qui génèrent le plus de brevets.

Malgré les capacités novatrices de l’Europe, beaucoup de progrès restent à faire « pour concrétiser et commercialiser la recherche européenne à la pointe de l’innovation » dans le recyclage des plastique et confection des bioplastiques, déclare le Président de l’OEB, António Campinos.

La recherche universitaire européenne, un potentiel inexploité !

L’étude met également en lumière la place de la recherche universitaire dans le domaine du recyclage chimique et biologique. Près de 20 % des inventions sont issues d’universités et d’organismes publics de recherche principalement situés en Europe et aux États-Unis, chacun possédant 29 % de ses IPF d’origine universitaire.

Selon l’analyse, l’Europe est le seul grand pôle d’innovation qui contribue à la recherche fondamentale en amont en matière de recyclage (29 %) qu’au total des IPF concrètement réalisés et déposés dans ce domaine (26 %). « En comparaison, les contributions des États-Unis et du Japon aux IPF en amont (29 % et 11 %) sont inférieures à leurs parts respectives dans l’ensemble des IPF (36 % et 17 %) », peut-on lire.
 

Comment l’expliquer ? Les startups américaines ont produit quatre fois plus d’IFP en recyclage chimique et biologique que leur concurrentes européennes avec respectivement 338 contre 84. Cela suggérerait que l’Europe, « bien qu’elle soit particulièrement active dans la recherche fondamentale, n’exploite pas tout son potentiel pour développer ces technologies sur le plan industriel ».

Plastique facile à recycler

En outre, cet état des lieux met en évidence le potentiel des plastiques plus faciles à recycler qui pourraient être utilisées dans l’aérospatial, le BTP, le transport, les éoliennes et la microélectronique. Ce secteur a connu un développement rapide ces dernières années, avec une progression annuelle de 10 % en moyenne depuis 2010.
 

La croissance du nombre de brevets dans ce secteur est principalement portée par l’innovation dans « les liaisons covalentes dynamiques, une approche permettant de concevoir de nouveaux types de plastiques durables capables de s’auto-cicatriser ». Ce domaine est largement dominé par le Japon, mais la plupart des inventions proviennent d’universités et d’organismes de recherche publics européens ou américains.
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