La commune de Bonrepos-Riquet (Haute-Garonne - 234 hab.) surplombe les vallées du Conné et du Girou. En 1651, Pierre-Paul Riquet, séduit par la beauté du village, choisit de s'y installer et acquiert la seigneurerie de Bonrepos, constituée d'un parc de 150 hectares et d'un château Renaissance. Riquet s'emploie alors à le transformer en une agréable demeure. Le château est reconstruit entre 1654 et 1666 par un maçon de Revel.
Riquet agrémente sa demeure d'un parc et de jardins à la française, entreprise qui sera poursuivie par ses descendants qui construiront une orangerie, une glacière et un labyrinthe arboré. L'Orangerie était destinée à abriter en période hivernale les plantes méditerranéennes ou exotiques qui agrémentaient le parc et les jardins. De par ses dimensions (330 m² de surface au sol) et sa qualité architecturale, l'Orangerie du Domaine de Bonrepos-Riquet reste une des plus belles orangeries du sud-ouest de la France.
Mais faute d'entretien, celle-ci s'est retrouvée dans un état de conservation inquiétant. La municipalité de Bonrepos-Riquet, propriétaire du Domaine, a donc décidé de mettre en place un vaste projet de réhabilitation et de mise en valeur du site. La restauration de l'Orangerie en est une première étape, menée grâce à la Fondation du Patrimoine.
Des travaux devenus indispensables
C'est en 2010 que la Fondation du Patrimoine, grâce au mécénat de la Fondation Total, décide d'apporter un soutien à la sauvegarde de cet édifice, plus précisément à la restauration de sa couverture.
Les travaux ont consisté en :
une dépose de l'ancienne couverture et charpente ;
une repose d'une nouvelle charpente rabaissée de sa position initiale afin de permettre l'aménagement d'un isolant thermique (laine de roche) entre la couverture intérieure (parfeuilles) et extérieure (tuiles canal).
Cette intervention a induit :
un repositionnement de la nouvelle charpente et un démontage partiel des arcs diaphragmes qui portent la couverture ;
une repose des différents éléments de couverture ;
l'aménagement d'un dispositif d'écoulement des eaux de pluies ;
l'installation d'un important étaiement sur le bâtiment adjacent (maison du jardinier) afin de stabiliser l'ensemble.
Deux fondations et un partenariat pérenne
Dans une volonté de participer à la vie culturelle locale tout en contribuant à la création d'emplois directs et indirects, Total signait fin 2005, avec la Fondation du Patrimoine, une première convention de mécénat pour trois ans (2006-2008), destinée à contribuer au financement de projets de sauvegarde et de valorisation d'éléments de patrimoine prioritairement situés dans les régions d'implantation du Groupe en France.
Fin 2008, au terme de la période, 50 projets avaient déjà bénéficié du soutien de Total, pour un montant de plus de 8 millions d'euros, et ce dans 14 régions (Ile-de-France, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire, Bretagne, Rhône-Alpes, Paca, Lorraine, Alsace, Nord-Pas-de-Calais, Basse et Haute-Normandie, Aquitaine, Bourgogne, Poitou-Charentes).
Désireux de poursuivre sa politique d'ancrage dans le tissu local des régions où il est impliqué, Total a décidé, fin 2008, de reconduire son accord de partenariat avec la Fondation du Patrimoine pour une nouvelle période de trois ans (2009-2011), en apportant une aide financière identique à celle du précédent accord.
Ce soutien est dédié à la restauration du patrimoine industriel et artisanal, à la reconversion d'éléments notoires du patrimoine régional à des fins culturelles et touristiques ainsi qu'à la participation à des chantiers de restauration pour encourager la formation professionnelle et l'insertion sociale.