Généralistes, chirurgiens-dentistes... Le département de la Lozère est à l'image d'autres territoires ruraux : déficitaires en professionnels de santé. Face à l'inquiétude des élus locaux, et donc des habitants du département, le Conseil général a mis en oeuvre de nombreux dispositif pour que son territoire ne devienne pas un désert médical :
aide à la création de maisons de santé,
bourses financières (pour les installations et les stages) attribuées aux internes de médecine générale et aux étudiants de 5e et 6e année de chirurgie dentaire (à ce jour, 7 conventions d'engagements et 11 conventions de stages ont été signées),
campagne d'information auprès des étudiants et des enseignants des facultés de médecine et de chirurgie dentaire.
Concernant l'aide à l'installation, le Conseil général a consacré près de 140 000 euros à ce dispositif depuis 2008 et, aujourd'hui, trois jeunes médecins exercent dans le département. Un succès qui a incité le Département à lancer une nouvelle campagne de promotion en direction des futurs dentistes avec un double objectif : sensibiliser les étudiants à l'exercice de leur activité en milieu rural et leur donner envie de s'installer dans un environnement propice à un épanouissement personnel et familial. Ce dynamisme a d'ailleurs valu au Conseil général d'être récompensé par les Prix Territoriaux La Gazette-GMF en 2010 et un Territoria d'Or en 2011 dans la catégorie « Développement responsable ». Depuis 1986, l'Observatoire Territoria récompense ainsi « le dynamisme et l'efficacité de la gestion des collectivités territoriales aux expériences et innovations locales jugées au regard de trois critères : innovation, aptitude à être repris par d'autres collectivités et bonne utilisation des deniers publics ».
La télémédecine au service des zones de montagne
Outre ce dispositif, le Conseil général de Lozère a lancé un Pôle d'excellence rurale (PER) Télémédecine, un projet destiné à améliorer l'accès et la qualité des soins en zone rurale de montagne. Celui-ci se caractérise par :
un réseau de visio-conférences dans les établissements de santé publics et privés de la Lozère qui propose des possibilités d'expertise, de formation et de conférences en 2007 ;
la mise en place d'un système de communication informatisé entre les médecins généralistes urgentistes et le Samu 48 pour améliorer la prise en charge des urgences en 2011.
Grâce à cette solution, le suivi en mobilité de l'activité des équipes d'urgence est possible au déclenchement d'une intervention au niveau régulation, jusqu'à la prise en charge du patient en pré-hospitalier, puis en milieu hospitalier.
Le régulateur des urgences peut ainsi renseigner le médecin urgentiste et ce dernier, transmettre en direct des éléments diagnostics ou des informations relatives aux actes pratiqués lors de l'intervention (électrocardiogramme par exemple).