Il faut dire que c’est le plus important chantier depuis la reconstruction de la ville bombardée. Le projet a fait couler beaucoup d’encre et aiguisé l’attente. Annoncé il y a cinq ans, ce tramway a nécessité trois ans de travaux. Avec son arrivée, l’agglomération espère redynamiser des quartiers qu’elle estime trop excentrés sur son territoire. Sur près de quinze kilomètres, la ligne traverse la ville du nord au sud, en reliant au passage des communes comme Plouzané et Guipavas, où est implanté le plus grand aéroport de la région. Elle s’arrête à 28 stations et vise un trafic de 50 000 passagers par jour. L’investissement n’est pas moindre : 383 millions d’euros. Un quart du coût est financé par l’Europe, l’Etat et les collectivités. Et plus de la moitié par du recours à l’emprunt, qui sera progressivement remboursé via le versement transport. Pour rappel, ce projet est l’aboutissement d’une démarche innovante, qui représenta une première lorsqu’elle fut lancée. En termes de matériel, les présentes rames sont en effet similaires à celles qui, dès la prochaine rentrée, équiperont le tramway de Dijon. Un partenariat d’achat groupé a en effet été signé il y a quatre ans. Il a d’ailleurs permis à ces deux collectivités de se « prêter » à l’occasion des rames, en raison d’un retard de livraison d’Alstom à Dijon. Enfin, d’un point de vue environnemental, le centre de maintenance n’est pas dénué d’intérêt. Sa toiture accueille une centrale d’un millier de panneaux photovoltaïques (production visée de 165 000 kWh/an), ainsi qu'un large espace entièrement végétalisé.Tout savoir sur le tramway de Brest