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TERRITOIRES

DEEE : Mobilisation pour accroître la collecte

LA RÉDACTION, LE 1er OCTOBRE 2012
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En 2011, 420 000 tonnes ont été collectées, soit 6,9 kg/habitant (6,5 kg/hab en 2010). En constante progression depuis la mise en place de la filière fin 2006, le gisement est estimé entre 16 et 20 kg/an/hab. Comment le mobiliser ? L'ensemble du territoire accueille 3 500 déchetteries actives (une déchetterie pour 1 500 habitants). Plusieurs études montrent que la collecte en déchetterie s'affiche en moyenne à 8 kg en milieu rural, contre 5,8 kg en zone semi-urbaine. Loin derrière, le milieu dense urbain atteint péniblement 2,5 kg/hab/an. D'où l'idée unanime des éco-organismes d'imaginer de nouvelles solutions pour rendre le geste écocitoyen plus simple, plus naturel vis-à-vis des DEEE. En 2010, le volume collecté par les collectivités franciliennes était de 1,4 kg/hab contre 4,2 kg/hab en France. « Le faible maillage de déchetteries en Ile-de-France où l'on en compte une pour près de 71 000 habitants explique cet écart. Au final, 3,6 kg/hab ont été collectés dans la région en 2010 contre 6,5 kg/ hab dans l'Hexagone », explique Anaïs Bourbon, chef de projet à l'Ordif (Observatoire régional des déchets d'Ile-de-France). Dans les départements ruraux du Lot, du Gers, du Tarn et du Jura, où la collecte atteint plus de 10 kg/hab/an, les artisans peuvent déposer en déchetteries certains appareils (des ballons d'eau chaude) et la distribution y laisser une partie de leurs flux. Même si ces octrois gonflent les tonnages, aller en déchetterie est un réflexe pour cette population rurale. Elle trie les DEEE comme les autres déchets Recul des performances de la collecte Dans les grandes villes, la dépose en déchetterie n'est pas d'usage commun. « L'axe essentiel des collectivités locales est la collecte de proximité qui se substitue aux encombrants, où plus de 2 kg/hab/an (121 000 tonnes) de DEEE sont perdus pour la filière », confie Nicolas Garnier, directeur général d'Amorce qui réclame une implication pérenne des éco-organismes dans ce processus. Les éco-organismes ne sont pas absents de la recherche de solutions. Ecologic propose la collecte en pied d'immeubles avec l'aménagement de déchetteries spécifiques temporaires. « Ces opérations apportent des réponses aux recherches de nouveaux gisements, reconnaît Bertrand Bohain, délégué général du Centre national du recyclage et montrent les bons gestes de tri à une population qui jette ses équipements électriques usagés dans les ordures. » Le constat est identique chez ERP qui face au recul des performances de la collecte a développé le concept de proximité. Ce n'est plus l'usager qui se déplace vers le point de collecte, c'est la déchetterie mobile qui vient vers lui. Quatre axes ont été étudiés : l'habitat vertical avec l'aménagement de points de collecte abrités, le réemploi à travers une collaboration étroite avec les entreprises locales de réinsertion (celles-ci ont accès à des circuits spécifiques comme les petits distributeurs ou les réseaux de collecte à domicile susceptibles d'être mutualisés) ; les encombrants qui accueillent encore une fraction importante de DEEE (dans ce cas, ils se retrouvent en mauvais état et finissent en enfouissement) ; enfin la déchetterie mobile, vouée à se généraliser grâce à l'intérêt que les opérateurs du déchet portent à ce dispositif. Eco-Systèmes n'échappe pas à cette prise de conscience. « Afin d'intégrer les habitants non motorisés et n'ayant pas accès un point de collecte classique, nous proposons aux collectivités de faire de la collecte itinérante avec des déchetteries éphémères à proximité des lieux de vie », explique Guillaume Duparay, directeur des partenaires de la collecte d'Eco-Sys-tèmes. L'éco-organisme, qui a déjà expérimenté ce système dans le Val de Bièvre, Lille Métropole ou Toulouse, en mobilisant des bailleurs sociaux, veut le développer à vaste échelle. Des opérations de tri en pied d'immeubles se sont également déroulées avec les autres éco-organismes, comme à Reims Métropole et Vélizy (Ecologic) ou Valencienne Métropole (ERP). Afin de détourner les flux des OM en mélange, l'éco-organisme s'appuie sur d'autres outils pour faciliter la collecte. Par exemple la géolocalisation des points de collecte les plus rentables pourrait à terme faire l'objet d'une cartographie. Eco-Systèmes lancera, par ailleurs, en septembre prochain un programme national de collecte basé sur le volontariat. L'idée : proposer aux collectivités les plus urbaines de développer des points de collecte de proximité. Un premier test réalisé en mai dernier a favorisé l'adhésion de 30 collectivités (8 millions d'habitants) sur la centaine désignée pour participer à cette opération. Éviter les vols Avec la hausse des prix des métaux, des filières parallèles se sont organisées pour récupérer des DEEE sur les trottoirs des villes ou plus illégalement dans les déchetteries. Entre 304 350 et 365 220 tonnes seraient ainsi dérobés à la filière. Les responsables des syndicats mixtes ont décidé de se protéger. « Je vais faire installer un système de vidéo surveillance et j'ai fait taguer les DEEE », lance Philippe Deshons, directeur du Symtoma (Gard). Avec ces tags, les revendeurs de métaux sont informés. S'ils en détiennent ils sont susceptibles d'être poursuivis pour recel. « Dans nos déchetteries, nous avons installé des conteneurs maritimes pour y mettre sous clés les DEEE », indique Monique Audran, responsable juridique au Sictom Sud (Landes). Certaines mesures de protection sont radicales. François Doublet, directeur de la communauté de communes du Pays de Douarnenez a investi 500 000 euros pour fortifier la déchetterie de Lannugat avec douves, pont-levis et caméras infrarouges. « Pour éviter les vols, une généralisation de la rotation des enlèvements des DEEE est nécessaire », réclame Nicolas Garnier. Les collectivités locales, qui fournissent actuellement les 2/3 du tonnage des DEEE, ont un rôle primordial à jouer dans leur quête de nouveaux gisements avec le développement des collectes de proximité et une plus grande sécurisation de leurs déchetteries. Derrière, l'aide logistique et financière des éco-organismes doit suivre avec le contrôle régalien des pouvoirs publics. n


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