« Inscrire la ville dans la nature sans blessure ». Le slogan de la commune de Chantepie se suffit à lui-même pour traduire la volonté de la municipalité d'élaborer une ville durable dans le respect de l'homme et de la nature. Une volonté qui se traduit dans les actes depuis le début des années 2000. En effet, la ville a, dès cette période, entrepris la création de cinq nouveaux quartiers respectant à la fois une volonté d'extension urbaine et celle d'une construction en harmonie avec le végétal. Pour Grégoire Le Blond, maire de Chantepie, « les ambitions de notre ville ne se limitent pas seulement à la construction de quartiers durables mais considèrent également le développement de circulations douces ou encore une réduction de l'émission des gaz à effet de serre. Nous œuvrons au quotidien pour mettre en place une politique environnementale solide, concrète et réaliste. » Le bocage citadin : un projet innovant à long terme Le bocage citadin se développe sur 25 hectares et entend préserver une part importante des espaces naturels déjà existants comme les haies bocagères ou les zones humides. Son ambition est aussi d'intégrer un nouveau défi d'urbanisation qui est celui de la conception de nouveaux espaces urbains agréables à vivre. Les objectifs du Bocage citadin reposent ainsi sur la valorisation de la biodiversité, la protection des espaces verts, l'orientation bioclimatique des bâtiments... Les constructions seront également bâties sur le principe du « bâtiment basse consommation » (BBC). Le projet de ce quartier est donc en accord avec les attentes de la population qui « cherche aujourd'hui à séjourner dans des lieux plaisants, en harmonie avec l'environnement et le végétal, pour une qualité de vie plus saine », explique le maire. Dans son Plan local d'urbanisme (PLU), la ville a pour objectif l'extension urbaine, mais aussi le respect des espaces naturels. « Tout est pensé pour préserver la qualité des écosystèmes et les milieux naturels sensibles » explique Alban Kerboeuf, conseiller délégué à l'Urbanisme et la Voirie. « C'est dans cet esprit que la commune a entrepris la construction de nouveaux quartiers ayant pour vocation de construire et d'aménager avec le végétal », poursuit-il. Aujourd'hui, trois quartiers sur cinq sont achevés. Ils sont structurés autour de promenades paysagères, d'aires de jeux, de jardins familiaux, de parcs. Et Alban Kerboeuf de conclure : « ces aménagements sont de véritables traits d'union entre la ville et la nature. » Développer les circulations douces Chantepie a rapidement saisi l'importance de la promotion des circulations douces. « Nous avons largement multiplié les voies de pistes cyclables sur Chantepie. Nous aménageons de nombreux axes dédiés aux bus et transports collectifs et sécurisons au maximum les piétons », confie Grégoire Le Blond. Les larges trottoirs et les sentiers pédestres de la « Coulées verte » sont là pour en témoigner. En janvier 2009, la ville a souscrit à la « Convention des maires pour le climat » s'engageant ainsi à mettre en œuvre diverses actions comme la réalisation d'un bilan territorial des émissions de CO 2, la mise en place d'un Plan d'Action en faveur de l'énergie durable (PAED), la rénovation de bâtiments qui consomment trop d'énergie… À titre d'exemple, avant les travaux, la consommation moyenne de gaz de la mairie était de 134 000 kWh/an et les émissions annuelles de CO 2 de 31 tonnes. Aujourd'hui, après travaux, la diminution des consommations de gaz est d'environ de 22 %. « Il s'agit ainsi pour Chantepie de participer activement à la lutte contre le changement climatique en pratiquant une politique d'urbanisation durable en ce qui concerne les aménagements ou les constructions de la ville », explique René Roussel, conseiller délégué Environnement, Espaces verts et Eau. Les engagements de la commune de Chantepie passent également par la protection de l'eau. Des mesures d'assainissement ont été mises en place telle qu'une réduction de l'usage de pesticides pour l'entretien de la ville, mais aussi une politique de sensibilisation auprès des habitants sur ces sujets. L'agglomération cantepienne a donc parfaitement su négocier ce qu'elle nomme son « virage urbaniste ». n