Le p re m i e r parc national f r a n ç a i s est en p l e i n e effervescence. Créé en 1963, il a permis de concilier protection de la nature et développement touristique avec son cœur de 535 km² intégralement p r o t é g é, ses 5 2 0 remontées m é c a n i q u e s et ses 360 000 lits touristiques. Avec la loi Giran de 2006, les parc s nationaux de v iennent des « projet s de territoires » portés conjointement par les acteurs lo cau x et l'administration. L'ancienne zone périphérique, entourant la zone centrale protégée, devient une zone d'adhésion à une char te. Depuis deu x ans, la concer tation va bon train en Vanoise pour rédiger un texte, soumis cet automne aux 29 communes concerné es. Alors que l'enquête publique d é m a r re m i - d é ce m b re, p l u s i e u r s mairies ont d'o re s et d é j à refusé d'adhérer, dont celle de Lanslebourg-Mont-Cenis. « Cela ne veut p a s dire qu'il y a pér il en la demeure : le parc est notre p l u s belle v itr ine, nou s y tenon s, explique Jean-Pier re Jorcin, m a i r e et v i ce - p ré s i d e nt du s y n d i c at de p ay s de M au r i e n n e. Mai s cette charte est beaucoup trop fl oue. Se s cartes auraient dû pré senter des zone s où les e xtensions de domaine s skiables sont possibles, où les villages peuvent s'ag randir… Elle ne repose que sur des ellipses. Nous sommes inquiets pour notre développement ». Pour Yves Paccalet, é criv ain naturaliste, conseiller régional EELV et membre du conseil d'administration du parc, la défe ction des communes de la zone d'adhésion fera du parc « une zone protégée entouré e de territoires qui n'en font q u'à leur tête. Le s élus subi ssent de g rosse s pressions immobilière s et é conomiq ue s, m ais ce sont des bulle s spéculatives : l'effondrement g uette. Il s en sont conscients, mai s les loti ssement s, si tent ant s, fl eur i ssent ». Si la charte est rep oussé e, pour é v iter la mort du Parc national de la Vanoise, il faudra reprendre le stylo et mettre tout le monde d'accord… Si p ossible.