La nouvelle édition des Assises de l'Association des maires d'Ile-de-France (Amif) qui se déroule du 9 au 11 avril, dont le Journal des Communes Durables est partenaire, sera incontestablement placée sous le signe du « Nouveau Grand Paris ». En effet, le 6 mars dernier, le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, a donné le coup d'envoi du Grand Paris des transports avec le « Grand Paris Express ». Celui-ci, s'est-il enorgueilli, « est d'une ambition sans précédent et il est financé », mettant fin aux nombreuses interrogations qui taraudaient les élus franciliens depuis la mise en place des différentes mesures pour réduire le déficit de la France. Pour autant, les avis restent partagés. Si pour Cécile Duflot, ministre chargée du Grand Paris, « Ce projet va permettre d'améliorer très nettement
les transports d'aujourd'hui et de bâtir les transports de demain, dans un double souci de solidarité et de compétitivité. On n'est plus dans les plans sur la comète, mais dans le vif du sujet. Dans un océan de rigueur et de réduction de dépenses, le fait de décider d'investir vraiment, ce qui va créer des emplois et de l'attractivité, c'est courageux et c'est bien ! ».
Une vision que ne partage pas la maire UMP du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati : « Je suis consternée par la vision étroite de Jean-Marc Ayrault pour la gouvernance du Grand Paris. Face à l'insuffisance des logements, aux inégalités territoriales, la seule réponse du Premier Ministre est la création d'une nouvelle structure : la Métropole de Paris Or c'est l'émiettement des responsabilités qui paralyse l'Ile-de-France. (…) C'est un cumul de mesures contre-productives : immobilisme institutionnel, saupoudrages de projets de transports, épouvantail à investisseurs, absence de projet pour doper l'économie… »
Pour Patrick Bernasconi, président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), « C'est un signal positif à double titre : pour les Franciliens, pour qui ce projet promet, en modernisant le réseau de transport, de rendre le territoire compétitif à l'échelle internationale et de renforcer l'attractivité des pôles de développement économiques ; pour les entreprises de travaux publics qui sont fortement mobilisées sur ce projet. » Qui croire ? L'avenir le dira.
En attendant, les élus franciliens auront beaucoup d'autres sujets sur les tables des Assises : rythmes scolaires, accueil des gens du voyage, le numérique comme levier de croissance pour les territoires, Plan régional santé 2013, politique de la ville… Trois jours passionnants en perspective. n