L'arrivée d'une réglementation sur le CO2, gaz à effet de serre, à l'échappement des voitures ne fait plus de doutes. Le Parlement européen vient d'opter pour 125 g/km à atteindre sur la moyenne des véhicules vendus d'ici à 2015. La Commission, elle, propose une moyenne de 130 g/km à l'horizon 2012 à réaliser par la technologie des moteurs, et 120 g/km en mettant à contribution d'autres facteurs comme l'adjonction de biocarburants, des systèmes de climatisation innovants ou... l'amélioration des pneus. C'est dans cette optique que Michelin a annoncé, fin octobre, un engagement fort : « Réduire de moitié la résistance au roulement, qui compte pour 20 % dans la consommation de carburant d'une voiture et pour 30 % dans celle d'un camion, d'ici à 2030 », selon Michel Rollier, P-DG de Michelin. Pour cela, la marque devra décupler ses efforts en R %26 D, efforts qui l'avaient conduite à sortir le « pneu vert » (incorporant de la silice en substitution partielle du noir de carbone) en 1992 puis, au dernier Mondial automobile de Francfort, le Michelin Energy Saver. Selon la marque, ce pneu économise 0,2 litre aux cent (soit 4 g de CO2 en moyenne) sur une voiture qui en est chaussée et 2 litres aux cent (soit 2,66 kg de CO2) sur un camion. Le groupe milite aussi pour une déclinaison de l'étiquette énergie (apparue sur les voitures neuves il y a un an et demi) aux pneus neufs en 2011.