Accor lance la nouvelle génération de ses Etap Hotel à l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Au-delà du design revisité des chambres, l'établissement est aussi un prototype visant à tester les innovations énergétiques. « nos choix technologiques vont nous permettre d'atteindre des niveaux de performance en rupture par rapport à avant », annonce Patricia Cortijo, chargée de l'environnement à la direction du développement durable d'Accor. L'hôtel de 106 chambres répondra au label THPE ENR 2005 et ses rejets en CO2 seront quatre fois inférieurs à un hôtel comparable (17 t/an contre 81). Le chauffage-rafraîchissement et l'eau chaude sont produits par 110 m² de capteurs solaires et 19 sondes géothermiques descendant à 100 m de profondeur, couplés à deux pompes à chaleur, à des planchers chauffants et, pour la première fois en France, à un système de « stockage intersaisonnier ». « Les calories excédentaires sont stockées dans le sol l'été et sont réutilisées en hiver », explique Marc Seguin, de Ventilone, la société conceptrice. Le coefficient de performance
globale est voisin de 6. L'hôtel est aussi isolé par l'extérieur par 150 mm de laine de verre. Les chambres sont équipées de ventilation double flux, de lampes à basse consommation associées à des détecteurs de présence. Le projet a reçu une aide de 120 000 € de l'Ademe. Le surcoût est de 280 000 €, soit un retour sur investissement de vingt-huit ans, hors subventions. « C'est un prototype, relativise Didier Bouilleaux, expert énergie à la direction générale technique d'Accor. On peut imaginer diviser ce surcoût par deux ensuite. »