Dernière étape avant le sommet du Mont-Blanc, le refuge du Goûter, construit en 1960, sera remplacé dès l'été 2012 par un nouveau bâtiment HQE. Les travaux entamés en juillet dernier, à 3 835 mètres d'altitude, dureront deux étés. Avec la démolition de l'ancien refuge prévue pour l'été 2013, ce projet devrait coûter environ 6,5 millions d'euros, financés en grande partie par le Club alpin français ( CAF). Capteurs solaires photovoltaïques et thermiques, éolienne, groupe de cogénération de secours utilisant l'énergie de la biomasse, fondoir à neige et module de traitement des eaux usées assureront l'autonomie du refuge en matière d'électricité, de chauffage et d'eau durant ses trois mois d'ouverture annuels. Seule l'eau consommable devrait être héliportée deux fois par saison, tandis que la cuisine fonctionnera au gaz. L'impact carbone du chantier a également été réduit, notamment en utilisant du bois des Alpes pour la structure interne du bâtiment. « Nous avons intégré les aspects de gestion environnementale dans la rénovation d'une vingtaine de refuges depuis 2000. Pour le refuge du Goûter, qui se trouve sur une voie emblématique, nous avons choisi de pousser la démarche plus loin », explique Raymond Courtial, vice-président au patrimoine bâti du CAF. Imaginé par le cabinet d'architectes Groupe H, le nouveau refuge pourra accueillir 120 grimpeurs. Le CAF cherche des mécènes souhaitant s'associer au projet.