« Pour la première fois, l'ensemble des piliers de la politique énergétique – énergies renouvelables, sécurité d'approvisionnement, réseaux, etc. – et l'ensemble des énergies sont traités dans une même stratégie », rappelle le ministère. Le projet de PPE a globalement été accueilli avec satisfaction par les professionnels. Le syndicat des énergies renouvelables (SER) s'est ainsi réjoui de la visibilité donnée à moyen terme « à la plupart des filières ». Et le SER de saluer « les objectifs proposés et les calendriers associés des appels d'offres réellement volontaristes et en ligne avec les objectifs de la loi de transition énergétique ».
Une montée en puissanceDans le détail, le projet de PPE prévoit à l'horizon 2023 une nette hausse des capacités installées pour le solaire et l'éolien terrestre : 24 GW en 2018, de 36 à 43 GW en 2023 pour l'ensemble de ces deux filières. A comparer aux 14,7 GW raccordés fin 2014. Concernant la production de chaleur à partir de biomasse, le ministère cible 12 Mtep en 2018 et 13 à 14 Mtep en 2023, contre 10,7 fin 2014. Autre filière : le biogaz. La quantité de biométhane injectée dans le réseau devra atteindre 1,7 TWh en 2018, puis 6 TWh en 2023, alors qu'elle était inférieure à 1 TWh au 31 décembre dernier. A noter enfin : le lancement d'un appel d'offres début 2016 pour 60 MW de nouvelles capacités dans la petite hydroélectricité.
Des tendances à revoir
« Concernant les filières les plus matures, afin de tenir ces objectifs, la ministre a cadencé la montée en puissance des volumes grâce à une proposition de calendrier pour chacune des filières électriques soumises à appels d'offres », note le SER. Mais pour les filières émergentes, en particulier les énergies marines, dont l'éolien offshore, le calendrier « nécessiterait d'être revu », tempère le syndicat. Un avis partagé par le développeur éolien WPD, qui s'interroge par communiqué sur le report à fin 2017 du lancement du troisième appel d'offres pour l'éolien en mer. Un autre bémol provient d'Enerplan. Le syndicat des professionnels du solaire se satisfait des objectifs fixés pour le photovoltaïque à l'horizon 2018. « En revanche, les tendances pour 2023 doivent être discutées et clarifiées », estime-t-il. Enerplan s'inquiète de « l'interdépendance prévue des objectifs du photovoltaïque et de l'éolien ».TBLes annonces du ministère de l'Ecologie