Il n’y a pas que le climat dans la vie. Dans la cacophonie ambiante liée à la tenue en France de la COP21, Guillaume Sainteny rappelle dans son nouveau livre (1) que le réchauffement climatique n’est que l’un des risques encourus par la vie sur Terre. « Curieusement, l’UE assigne des objectifs sans cesse plus élevés à sa politique climatique, alors […] que c’est dans ce domaine que les tendances semblent les plus favorables. Elles le sont beaucoup plus que dans d’autres thèmes environnementaux : pollution de l’air et de l’eau, sols, biodiversité, bruit, perturbateurs endocriniens, etc. ». A quoi s’ajoutent les effets secondaires négatifs de la politique climatique, comme la baisse de la qualité de l’air intérieur du fait de l’isolation des bâtiments ou l’exposition au mercure via les lampes à basse consommation. Ou encore la préférence donnée jusqu’à présent au gazole, lequel émet moins de CO2 par kilomètre parcouru que l’essence, mais 18 % si on regarde les émissions par litre, à quoi il faut ajouter les NOx, HAP et particules fines, également plus élevés. Enfin, Guillaume Sainteny souligne les incohérences d’une politique climatique peu exigeante envers les secteurs de l’agriculture et des transports, respectivement responsables de 21 % et 28 % des émissions de GES.
(1) Le climat qui cache la forêt – comment la question climatique occulte les problèmes d’environnement, 272 p., 18 euros, Éditions Rue de l’échiquier.Le site des Éditions Rue de l’échiquier