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ENERGIE

« Il n'y aura pas d'ambition à la COP21 sans justice climatique »

LA RÉDACTION, LE 8 DÉCEMBRE 2015
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- À quelles conditions un accord à la COP21 sera-t-il équitable ?   - AC : Si on parle de justice climatique, c'est parce que les populations les plus vulnérables sont les premières victimes alors que ce sont elles qui ont le moins contribué aux émissions de gaz à effet de serre. La première de nos demandes est évidemment la réduction des émissions. C'est un prérequis pour avoir un accord juste à la COP21. Nous défendons une limitation du réchauffement à +1,5°C. La différence avec +2°C est significative. Des études montrent par exemple que les rendements des cultures de riz en Asie baisseront de 8 % avec un réchauffement de +1,5°C et de 16 % avec +2°C. Nous avons aussi 4 autres points de grande vigilance : l'adaptation au changement climatique, les pertes et dommages, les droits humains et la différenciation.   - L'enjeu de l'adaptation se limite-t-il aux financements ?   - AC : Le changement climatique a déjà des impacts et l'accord à la COP21 doit répondre à cette réalité. Il faut mettre en place un mécanisme pour financer l'adaptation des populations. Care soutient la proposition des pays africains d'y consacrer 32 milliards de dollars par an sur les 100 milliards que doivent mobiliser les pays développés à partir de 2020. Progressivement, il faudra atteindre un équilibre entre l'adaptation et l'atténuation. Nous demandons aussi qu'un objectif soit spécifiquement fixé pour les financements publics destinés à l'adaptation, car les acteurs privés peinent à trouver des modèles rentables pour investir sur ce sujet. Mais l'enjeu n'est pas seulement financier. Nous voulons qu'un lien direct soit établi dans le texte entre le niveau d'émissions de gaz à effet de serre et le besoin d'adaptation. Plusieurs options sont sur la table. Nous soutenons la formulation suivante : « Moins il y aura d'atténuation, plus il y aura besoin d'adaptation ». Le but est d'inciter les États à réduire leurs émissions. En filigrane, l'idée est aussi d'intégrer la question de l'adaptation à la révision envisagée tous les 5 ans pour l'atténuation.   - Les négociateurs discutent aussi des pertes et dommages. Où en est le débat ?   - AC : Montée des eaux, salinisation, sécheresse… Il y aura des impacts du changement climatique auxquels les populations ne pourront pas s'adapter. Dans ces cas, les populations subiront des pertes et dommages. Un mécanisme a été créé lors de la conférence sur le climat de Varsovie en 2013. Ce groupe de travail permettra de mieux comprendre le problème. Mais il faudra aussi le traiter ! C'est-à-dire travailler sur des systèmes d'assurance, sur l'aide à apporter aux populations pour qu'elles changent leurs moyens de subsistance, sur la question des réfugiés climatiques, etc. La définition des pertes et dommages n'est pas clairement établie, mais le problème va bien au-delà de l'adaptation au changement climatique. C'est la raison pour laquelle cet enjeu doit bénéficier d'une place spécifique dans l'accord. Il faut lui donner de la visibilité.   - Pourquoi un accord sur le climat doit-il se référer aux droits de l'homme ?   - AC : L'idée est d'inscrire noir sur blanc que toutes les actions de lutte contre le changement climatique sont encadrés par des principes comme les droits humains et l'égalité des genres. Cela peut sembler évident. Dans la pratique pourtant, ce n'est pas toujours le cas. Ainsi, il est très bien de lutter contre la déforestation. Mais si l'on délimite des zones protégées sans concertation avec les populations locales, le risque est de menacer leur sécurité alimentaire. Si cela n'apparaît pas dans le texte final, nous ne pourrons pas dire que l'accord à la COP21 est ambitieux. TB


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