- L'accord encore en discussion à la COP21 pourrait annoncer avoir réuni les 100 milliards de dollars par an pour financer les pays les plus vulnérables. Quelle part pourrait revenir au Fonds vert ?
- HC : Il est trop tôt pour le dire. Il faut savoir qu'aujourd'hui, le Fonds vert dispose de 10 milliards de dollars jusqu'en 2018. Nous avons annoncé il y a quelques semaines la liste des huit premiers projets financés, 2 en Afrique, 3 en Asie et dans le Pacifique, et 3 en Amérique latine et dans les Caraïbes. Ils sont sélectionnés en fonction de six critères parmi lesquels leur bénéfice climat et leur impact en termes de développement durable. Trente autres projets seront étudiés en 2016.
- Quelles procédures ont été mises en place pour garantir leur bonne réalisation et mesurer leur efficacité ?
- HC : Avant leur approbation par le Conseil du Fonds vert, ces projets sont analysés par des entités accréditées comme par exemple l'Agence française de développement (AFD). Ce sont ces agences partenaires - une vingtaine a déjà été accréditée – qui auront la responsabilité de finaliser et suivre ces projets.
- La maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé qu'elle contribuerait à hauteur de 1 million d'euros au Fonds vert. C'est la première collectivité au monde qui s'engage. Les collectivités pourraient-elles avoir une place dans la gouvernance du Fonds vert ?
- HC : La décision de la maire de Paris est très importante et devrait susciter d'autres initiatives dans les prochains mois. Dans l'état actuel des règles de gouvernance, il est requis un équilibre entre pays développés et pays en développement. Rien n'empêcherait de préciser certaines règles selon l'origine des fonds. Ce pourrait être aussi le cas si le Fonds vert recevait des financements privés.
A quelques heures de la fin de la COP21, quel est votre sentiment ?
- HC : Je dirais que je suis prudemment optimiste.DB