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ENERGIE

Trois questions pour comprendre la fin de la COP21

LA RÉDACTION, LE 11 DÉCEMBRE 2015
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1- Va-t-on limiter le réchauffement climatique ? Les négociateurs ont entamé leur quinzaine avec l'objectif de limiter le réchauffement en dessous de 2°C. Une cible plus ambitieuse s'est depuis immiscée dans le texte : agir plus fortement pour se limiter à +1,5°C. Si cette référence demeure dans le texte final, il faudra la lire avec prudence en regardant si elle a été traduite en termes d'émissions de gaz à effet de serre. Un pic d'émissions dans la seconde moitié du siècle ? Le 11 décembre au soir, il n'était pas assuré qu'un objectif chiffré de réduction des émissions figure dans le texte. La nuance se jouera sans doute dans le vocabulaire choisi. Certaines formulations évoquées laissent libre cours aux interprétations, comme la neutralité des émissions de gaz à effet de serre. « Nous sommes extrêmement inquiets. Une telle formulation laisse la possibilité de continuer à émettre tout en organisant la compensation, la capture et le stockage du carbone », alerte Geneviève Azam, porte-parole d'Attac France. L'autre versant du débat porte sur le mécanisme de révision (à la hausse) des contributions nationales. La première révision aura-t-elle lieu assez tôt ? A défaut d'un consensus global, la question vaut surtout pour les pays les plus émetteurs. Certains montreront-ils l'exemple ?   2- L'accord reconnaît-il les impacts du changement climatique ? Aux côtés de l'atténuation, l'adaptation au changement climatique s'est imposée dans les débats à la COP21. L'enjeu est pris suffisamment au sérieux pour être considéré comme un problème universel, traité de façon équilibrée avec l'atténuation. Mais la déclaration d'intention se traduira-t-elle en financements ? Au-delà de l'adaptation, les pertes et dommages irréversibles sont apparus dans les négociations il y a deux ans. Ils seront présents dans le texte final de la COP21. Reste à savoir s'ils seront considérés comme un enjeu à part entière, ce qui ouvrirait la voie à la mise en œuvre de mécanisme financier et/ou de gestion des déplacés climatiques. A moins que les pertes et dommages ne soient dilués dans le texte final dans la partie sur l'adaptation.   3- Quels enjeux risquent d'être oubliés ? C'est un serpent de mer dans les négociations climatiques. Encore une fois, le secteur des transports internationaux, maritimes et aéronautiques, a été supprimé du texte. Ils représentent pourtant 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l'ONG Surfrider. « Le seul transport maritime compte pour 2 à 3 % des émissions mondiales aujourd'hui et pourrait grimper à 17 % en 2050 si rien n'est fait. Pour limiter le réchauffement à 2°C, il faudrait réduire les émissions des navires de 63 % d'ici à cette date », interpelle Antidia Citores, de Surfrider. Pendant la deuxième semaine des négociations, d'autres sujets ont été supprimés du texte. Par exemple, la problématique liée à la propriété intellectuelle, « comme si ça n'était pas une entrave au transfert de technologies des pays du Nord vers le Sud », glisse Maxime Combes, au nom d'Attac France. Dans la journée du 10 décembre, entre deux versions du texte, « la référence au prix du carbone a disparu sous la pression des pays pétroliers », ajoute Matthieu Orphelin, porte-parole de la fondation Nicolas Hulot. Ces sujets vont-ils faire leur retour ? A ce stade, la mention aux droits humains et à l'égalité des genres est quant à elle maintenue. Le sera-t-elle jusqu'au bout ? TB


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