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ENERGIE

L'Ouest de la France va tester le réseau de gaz intelligent

LA RÉDACTION, LE 12 JUIN 2017
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Après l'électricité, le gaz. Au départ, le projet Smile visait à faire de l'Ouest de la France – la Bretagne et les Pays de la Loire – un réseau électrique intelligent à grande échelle. « Mais très vite, sur le terrain, la question de l'interconnection entre les énergies s'est posée », raconte Laurent Gérault, vice-président de la Région Pays de la Loire, en charge de la transition énergétique.Son homologue breton abonde : « Quand nous avons lancé Smile, il s'agissait d'accélérer la transition énergétique grâce aux technologies numériques. Nous nous sommes aperçus qu'il fallait certes progresser vers un nouvel équilibre électrique, mais que notre transition énergétique serait plus largement basée sur l'électricité renouvelable, le biogaz et la maîtrise globale des consommations, avec interconnection des systèmes électriques et gaziers », cadre le conseiller régional de Bretagne Dominique Ramard.C'est la raison pour laquelle le projet Smile vient de s'ouvrir au gaz avec une expérimentation de « smart gas grid » ou « réseau de gaz intelligent ». Son nom : « West grid synergy ». Il a été lancé par GRTgaz, GRDF, Soregies, Morbihan Énergies, le Sieml, le Sydev, les Régions Bretagne et Pays de la Loire.A long terme, le défi sera de faire profiter le réseau électrique des possibilités de flexibilité du réseau de gaz. Soit en valorisant les surplus d'électricité renouvelable en les stockant sous forme de gaz. Soit en lissant les consommations grâce à des solutions de microgénération ou des chaudières hybrides. Pour l'instant, l'enjeu est de répondre à une triple transformation du réseau de gaz : « décarboner, digitaliser, décentraliser », formule Catherine Leboul Proust, directeur de la stratégie de GRDF. Le gestionnaire du réseau de distribution de gaz s'y prépare (voir notre article à ce sujet). Avec GRTgaz, qui gère le réseau de transport de gaz, le projet West grid synergy doit lui permettre de franchir une nouvelle étape en testant la technique dite du « rebours ».Cette technique doit permettre d'accompagner la décentralisation de la production de gaz liée à l'essor de la méthanisation et à l'injection de biométhane dans le réseau. « Le potentiel de production de biogaz se confirme en milieu rural, où il n'y aura pas forcément assez de consommation », décrypte Amaury Mazon, délégué territorial Centre Atlantique de GRTgaz. « Avec la technique de rebours, l'idée est de faire remonter le gaz sur le réseau en le comprimant afin d'irriguer les territoires voisins. »Les technologies existent, « il faut maintenant apprendre à les utiliser sur notre réseau, à les dimensionner et surtout à les piloter intelligemment », poursuit-il. Pour y parvenir, deux territoires d'expérimentations ont été retenus : la communauté de communes de Pontivy dans le Morbihan et Pouzauges en Vendée. Ce sont deux territoires où la production de biogaz sera très vite importante. Avec les projets en développement, elle y représentera près de 40 % de la consommation locale de gaz.L'objectif est d'y mettre en service les technologies de rebours d'ici à 2019. Car le temps presse. « Ce n'est qu'un début. Les régions Bretagne et Pays de la Loire comptent aujourd'hui 115 projets de biométhane. Il ne fait aucun doute que ces travaux seront à répliquer », prévient Christelle Rougebief, directrice clients territoires Ouest de GRDF. « La situation n'est pas critique. Mais nous sommes convaincus que l'avenir du gaz passe par le gaz renouvelable. Notre enjeu – en particulier là où on a de fortes productions de biométhane – est d'adapter le réseau à un horizon de moins de cinq ans. »Par exemple, à Quimper, une station d'injection de biométhane dans le réseau fonctionne depuis quelques mois. Une deuxième station doit suivre dans l'année sur la même boucle locale. « On approchera alors de la limite de fonctionnement sans rebours, car la production locale de gaz atteindra 80 % », illustre Christelle Rougebief.Thomas Blosseville


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