Avec ce Plan climat, le gouvernement entend accélérer l’application de l’Accord de Paris et fixer de nouveaux objectifs qui s’articulent autour de six axes : rendre irréversible la mise en œuvre de cet accord ; améliorer le quotidien de tous les Français ; en finir avec les énergies fossiles et s’engager dans la neutralité carbone ; faire de la France le pays à la pointe de l’économie verte ; encourager le potentiel des écosystèmes et de l’agriculture ; intensifier la mobilisation internationale sur la diplomatie climatique.
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Le Plan climat prévoit en 2040 l’interdiction de tout nouveau permis d’exploration d’hydrocarbures sur le territoire français ainsi que l’arrêt de la production d’hydrocarbures. À cette date prendra fin aussi la vente des voitures à essence ou diesel. La production d’électricité à partir de charbon sera progressivement arrêtée. Avant 2022, le gouvernement a choisi de faire converger la fiscalité du gazole et de l’essence. La montée en puissance du prix du carbone sera accélérée. Depuis, le ministre Nicolas Hulot a ajouté la fermeture de « peut-être 17 réacteurs nucléaires » au micro de la radio RTL.
L’économie circulaire sera encouragée. L’État aidera les PME qui souhaitent économiser des matières premières et de l’énergie. Une feuille de route intégrera les principales mesures aptes à favoriser le développement de l’économie circulaire, notamment en termes de fiscalité des déchets, de modulation de l’écocontribution et de responsabilité élargie des producteurs. L’objectif sera de viser en 2025 le recyclage de 100 % des plastiques et de diviser par deux les déchets mis en décharge.
Pour que chaque Français participe à la dynamique, le gouvernement va aider les plus modestes à changer de véhicule lorsque le leur n’est pas éligible à la vignette Crit’air ou à trouver une solution pour réduire leur facture de chauffage. L’ensemble des passoires énergétiques devra avoir disparu dans dix ans.
« Je compte aussi sur les entreprises, les territoires, les partenaires sociaux, pour construire cette dynamique, ajoute Nicolas Hulot, et faire en sorte que la France en tire tous les bénéfices en termes d’emploi, d’attractivité et d’innovation. »
Pour préciser le dispositif, plusieurs rendez-vous sont d’ores et déjà annoncés : en juillet 2017 pour le lancement des États généraux de l’alimentation ; à New York, en septembre 2017 pour le Pacte mondial de l’environnement lancé par Laurent Fabius ; en septembre 2017 au Parlement pour un projet de loi visant à interdire toute nouvelle exploration d’hydrocarbures ; en novembre 2017 à Bonn pour la COP23 organisée par les îles Fidji ; en décembre 2017 pour la présentation du nouveau Plan national d’adaptation au changement climatique ; en janvier 2018 pour le lancement de la prime de remplacement des véhicules non éligibles à la vignette Crt’air et du dispositif d’aide à rénovation énergétique des passoires thermiques ; en 2018 pour la feuille de route sur l’économie circulaire ; en septembre 2018 pour le projet de loi de finance 2018 qui contiendra des mesures sur la fiscalité du gazole ; fin 2018 pour la publication de la Stratégie zéro déforestation importée, pour la programmation pluriannuelle de l’énergie et pour la présentation de la Stratégie nationale bas carbone ;
Ajoutons le 12 décembre 2017, le « sommet d’étape » sur la lutte contre le réchauffement climatique annoncé par le président de la République, le 8 juillet, lors du G20.