Ce mercredi 11 décembre, le Réseau action climat France, Greenpeace France et Unicef France publient un classement des 12 plus grandes agglomérations françaises selon leurs politiques de lutte contre la pollution de l’air.
Paris arrive en tête, quand Marseille est en queue de peloton. En termes d’efforts pour lutter contre la pollution de l’air liée au trafic routier, toutes les agglomérations françaises ne sont pas au même niveau, en témoigne le classement publié ce mercredi par le RAC, Greenpeace France et Unicef France. Pour établir ce classement, les trois ONG ont étudié les efforts faits concernant la sortie des véhicules polluants avec notamment la mise en place de zones à faibles émissions (ZFE), la réduction de la place de la voiture, la mise en place d’aides financières pour l’acquisition de véhicules moins polluants, développer la mobilité à vélo, améliorer l’offre de transports en commun et optimiser la mobilité des enfants tout en préservant leur santé.
Paris, Grenoble et Strasbourg sur le podium
Sur les trois premières marches du podium : Paris, Grenoble et Strasbourg se démarquent. Sur les six critères, Paris est en « bonne voie » pour quatre d’entre eux et fait des efforts « encore timides » sur la dynamique de la mobilité à vélo et les mobilité et santé des enfants. Grenoble est en bonne voie sur quatre critères également et devrait accentuer ses efforts en matière de sortie des véhicules polluants et d’offres de transports en commun. Strasbourg quant à elle, est en retard sur la réduction de la place de la voiture et les aides financières à la transition selon le classement, mais est en bonne voie pour les quatre autres critères identifiés par les associations. De la quatrième à la neuvième place du classement, on trouve des agglomérations qui font des efforts encore timides sur tous les critères, voire, ont accumulé quelques retard. Il s’agit de Lyon, Nantes, Bordeaux, Lille, Rennes et Toulouse.
En fin de classement, on trouve trois villes particulièrement en retard en matière de lutte contre la pollution atmosphérique : Montpellier, Nice et Marseille. Cette dernière obtient des cartons rouges pour cinq critères sur six.
Un enjeu décisif pour les élections municipales
« Aucune des grandes agglomérations françaises ne va aujourd’hui assez loin pour protéger efficacement ses habitants de la pollution de l’air », estiment le RAC, Greenpeace et Unicef. « Le détail de ce classement révèle que les villes et métropoles ont presque toutes mises en œuvre certaines bonnes pratiques, mais qu’aucune n’a investi suffisamment sur l’ensemble des solutions de la mobilité durable », ajoutent-elles. Un appel du pieds à quelques mois des élections municipales. Sarah Fayolle, chargée de campagne transports à Greenpeace France, explique que « la lutte contre la pollution de l’air, dont le trafic routier est largement responsable en ville, et le développement des mobilités durables seront des sujets incontournables de la prochaine échéance électorale : les nouveaux élus devront prendre des mesures à la hauteur de l’urgence sanitaire et climatique ».
Pixabay / DR
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