La jeune société Phytovalor, fondée en avril 2011 par Franck Janier-Dubry, termine l'installation de son procédé au Pouzin, en Ardèche. Dans ses silos, 900 tonnes de noyaux de pêches et d'abricots sont stockées - le gisement français s'élève à 2 000 tonnes. « Nous récupérons les noyaux en Ardèche, sur le site des industriels de l'agroalimentaire. Un traitement mécanique enlève la pulpe et les noyaux sont ensuite séchés », raconte Franck Janier-Dubry. Le procédé de dépulpage, développé par Phytovalor, nécessite seulement 200 m3 d'eau pour le traitement de 1 000 tonnes de noyaux grâce à un recyclage. Les noyaux seront ensuite concassés et séparés des amandes. Rien n'est perdu : la pulpe est méthanisée et l'huile des amandes utilisée dans l'industrie cosmétique. Les premiers sacs de « biogranulats » sont commercialisés depuis le début de l'année auprès de réseaux de distribution spécialisés dans les écomatériaux de construction, pour l'aménagement des paysages ou encore les jardineries professionnelles. Ils conviennent aux allées piétonnes en couche de 5 cm, ou comme paillage (2,5 cm). Une condition : la pente ne doit pas être supérieure à 5 ° pour éviter le lessivage, sauf à utiliser une structure de stabilisation. L'installation a nécessité un investissement de 500 000 euros, soutenu par l'Ademe, Oseo, le conseil général de l'Ardèche, le Feader et la Région Rhône-Alpes. Franck Janier-Dubry vise un chiffre d'affaires de 360 000 euros pour le premier exercice, et de 1,2 million d'euros à l'horizon 2013-2014, en captant des gisements italiens et espagnols.