La filière industrielle de la plasturgie doit faire face au cours des cinq années à venir à plusieurs défis. La production d'abord. L'Asie représente aujourd'hui 45 % de la production mondiale au détriment du marché européen (20 %). À l'horizon 2017, Plastics Europe prévoit des fermetures de capacités sur le Vieux Continent, de l'ordre de 4 millions de tonnes, soit 12 % de sa capacité. Le déclin risque d'être renforcé par les programmes d'investissements annoncés aux États-Unis dans de nouvelles capacités liées à l'exploitation de gaz de schiste. Autre préoccupation, la demande. Si la reprise tarde à revenir sur la scène européenne depuis 2008 en particulier par le biais de l'automobile ou de la construction, le secteur de l'emballage reste toutefois stable et pour 2014, certains pays dont la France pourraient renouer enfin avec une croissance de production de 2,5 % et un renforcement de l'emploi de résines de spécialité. C'est dans ce sens que la filière française souhaite se démarquer ; en proposant des produits de qualité et innovants. « Cette recherche de qualité représente un atout, susceptible de relancer notre industrie, et de générer à court terme 10 000 emplois supplémentaires », explique Jean Martin de la Fédération de la Plasturgie. À côté de l'innovation, le recours à des matières recyclées permettra en partie de compenser la baisse de la production de proximité. Plastics Europe, l'engagement du zéro plastique mis en décharge permettrait de valoriser à l'échelle européenne plus de 10 millions de tonnes de plastiques, dont 4,5 millions de tonnes en recyclage.