L'équipe municipale de la ville d'Orléans et son maire, Serge Grouard, ont une idée fixe : réduire la consommation d'énergie et la facture énergétique des bâtiments. Et si toutes les nouvelles constructions de la ville anticipent les futures normes en vigueur, la notion de développement durable est bel et bien présente dans tous les chantiers de la ville.
Audit énergétique que tous les bâtiments municipaux, installation de panneaux photovoltaïques sur le toit de plusieurs écoles, alimentation de la médiathèque municipale par une pompe à chaleur, la ville n'a de cesse de faire la chasse au gaspi ! Pour preuve, deux autres projets qui permettront d'alimenter des réseaux de chauffage urbain avec la biomasse, autrement dit, des installations s'appuyant sur des chaufferies de cogénération produisant à la fois de la chaleur et de l'électricité. L'un est en cours de construction, le second vient d'être annoncé laissant entrevoir mi-2014 le passage à la biomasse pour l'ensemble des réseaux de chauffage de la commune.
Des économies substantielles pour les abonnés
La nouvelle chaufferie, dont la construction vient d'être votée par le conseil municipal concernera le nord de la ville. L'approvisionnement se limitera à un secteur géographique d'un rayon de 150 kilomètres offrant le double avantage de faire fonctionner les entreprises locales et de limiter les distances parcourues. La cogénération de cette chaufferie s'appuiera sur trois ressources : la ressource forestière (produits de la sylviculture : bois d'élagage, bois déclassés, taillis...), les sous-produits issus de l'industrie du bois (scieries, menuiseries : écorces, chutes, plaquettes...) et les bois recyclés propres (palettes, caisses...). « Ces consommations, qui plus est raisonnées, ne font en aucun cas disparaître les forêts, au contraire, elles contribuent à leur entretien et à leur extension », précise-t-on à la mairie. « De plus, la biomasse, énergie renouvelable, offre une réduction de TVA et garantit ainsi à l'abonné une baisse significative de sa facture. »
En effet, pour un logement moyen, correctement isolé de 70 m2, la facture passera de 843 €s à 604 €s, soit une réduction d'environ 28,5 %. Et pour les factures plus justes, basées sur la consommation réelle, des compteurs d'énergie thermiques seront installés directement chez les abonnés, supprimant ainsi la facturation au forfait. Enfin, autre avantage non négligeable, les prix sont indexés sur la filière bois, moins sujette à la tendance inflationniste.