Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
EAU

Les avancées et les regrets d'Istanbul

LA RÉDACTION, LE 1er MAI 2009
Archiver cet article
Newsletters
Toute l'information de cette rubrique est dans : Hydroplus
Au-delà de ses 33 000 participants, le Forum de l'eau doit être vu comme un rendez-vous unique en son genre. « C'est l'occasion de considérer les liens qui existent entre les questions liées à l'eau, d'en acquérir une vision globale et de la partager avec les responsables politiques pour les aider à se forger leur opinion et à définir leurs priorités », souligne Guy Fradin, directeur de l'agence de l'eau Seine-Normandie et également gouverneur du Conseil mondial de l'eau. Bien des échanges ont eu lieu à Istanbul, à tous niveaux, et notamment en bilatéral. Ainsi, la France a pu évoquer le cas de Gaza et l'hypothèse de la construction d'une usine de dessalement pour venir en aide aux populations. Mais au final, c'est sur la déclaration ministérielle de clôture que se portent toutes les attentions, avec tout d'abord un regret : l'absence d'une mention sur le droit d'accès à l'eau potable et à l'assainissement, pourtant fermement soutenu par de nombreux pays dont la France et l'Espagne. Cette déception, largement partagée, témoigne d'un décalage entre la déclaration et les prises de position plus engagées lors des débats. À cela, une explication : la déclaration se fait à l'unanimité des 142 représentants gouvernementaux qui la signent, et résulte donc d'un consensus. Et même si elle est purement déclarative et n'engage pas les États signataires, certains blocages persistent. Autre exemple : l'importance du rôle des collectivités locales dans la gestion de l'eau n'a pas été intégrée, alors qu'elle représentait une avancée majeure du 4e Forum à Mexico, en 2006. Certains États ont en effet une vision très centralisée de la gestion de l'eau, qui les conduit également à refuser de se voir imposer la moindre contrainte extérieure. C'est pour cette raison que la gestion des eaux transfrontalières et la nécessité de ratifier la Convention internationale des Nations unies de 1997 n'ont pas été intégrées. À l'inverse, lors du forum alternatif qui s'est déroulé en marge du forum officiel et où étaient cantonnées les ONG et associations, le sujet était très présent. Il y aurait d'ailleurs intérêt que, pour la prochaine édition du forum en 2012 - à laquelle la France s'est portée candidate avec la ville de Marseille, les associations prennent vraiment part aux débats et soient présentes dans l'enceinte du forum. DES PROGRÈS Voilà pour les mauvais points. Mais il y a bien sûr eu des avancées à Istanbul, comme le souligne le Partenariat français pour l'eau (PFE) : « Pour la première fois, une déclaration de tous les gouvernements affirme la nécessité de collecter et de traiter les eaux usées, au-delà de l'indispensable accès aux toilettes, cible de l'OMD assainissement ». Elle intègre également la réutilisation des eaux usées. Sur le plan économique, Aquafed souligne dans son bilan « une clarification des fondamentaux économiques et des principaux obstacles au financement du secteur de l'eau. Cela devrait faciliter la mobilisation de financements supplémentaires ». Les problèmes de corruption ont été clairement pointés, tout comme le besoin d'aboutir à un recouvrement durable des coûts des services en trouvant un équilibre entre des tarifs abordables et des subventions, et la nécessité d'une plus grande transparence et d'une participation du public. CHANGEMENTS GLOBAUX Le consensus était aussi de rigueur pour reconnaître le « besoin d'atteindre une sécurité hydrique » et s'adapter aux changements globaux jugés « rapides et sans précédents : croissance de la population, migration, urbanisation, changement climatique, désertification, sécheresses, dégradation des sols, changement des modes de vie et des habitudes de consommation ». Des liens entre les questions de l'eau, l'énergie, l'irrigation agricole et la crise alimentaire ont été faits, notamment dans les pays sensibles comme en Afrique. Enfin, l'importance des économies d'eau, la gestion à l'échelle du bassin et, plus surprenant, la nécessité de lutter contre les pollutions et de restaurer les écosystèmes ont aussi été évoquées. À l'invite du PFE, il serait d'ailleurs souhaitable que le Conseil mondial de l'eau mette en place des indicateurs de suivi des progrès réalisés d'un forum à l'autre, « pour encourager la prise de responsabilité de tous les acteurs ».


PARTAGER :
À LIRE ÉGALEMENT
Une nouvelle application pour explorer la santé des cours d'eau en France
Une nouvelle application pour explorer la santé des cours d'eau en France
Avis des pros  |  SfN : une solution durable pour la gestion des eaux pluviales en milieu urbain
Avis des pros | SfN : une solution durable pour la gestion des eaux pluviales en milieu urbain
Marseille : pour une réhabilitation écologique des Aygalades
Marseille : pour une réhabilitation écologique des Aygalades
Boues : garder un œil sur le process de déshydratation
Boues : garder un œil sur le process de déshydratation
TOUS LES ARTICLES EAU
Les plus lus
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS