Depuis le moratoire de décembre 2010, le secteur photovoltaïque était à la peine en France, suspendu à des appels d’offres publiés irrégulièrement avec des volumes jugés insuffisants par les professionnels et des tarifs d’achat faibles pour les installations de moins de 100 kWc. « Mais depuis cet été, nous avons l’impression que nos demandes sont prises en compte et cela est vraiment de nature à relancer le secteur », se réjouit Romain Poubeau, responsable de la filière photovoltaïque au syndicat des énergies renouvelables (SER).
Une deuxième revalorisation
D’abord parce que, courant août, le président de la République a annoncé le doublement du volume pour le troisième appel d’offres sur les installations de plus de 250 kWc, clôturé en juin. Celui-ci passe ainsi de 400 MW à 800 MW, dont la moitié consacrée aux centrales au sol. Dans la foulée, le volume de l’appel d’offres simplifié, pour les installations de 100 à 250 Kwc, a lui aussi été doublé de 120 MW à 240 W, découpés en trois tranches de 80 MW. Les dates de dépôts des dossiers pour les deuxième et troisième tranches ont par la même occasion été légèrement repoussées, respectivement en mai et en juillet 2016, pour que les professionnels s’organisent en conséquence. Car ils ont un peu été pris de court par cette annonce.
« Ces décisions ont en effet été prises rapidement, dans le cadre de la crise de l’élevage », explique le spécialiste du SER. Une tranche de 40 MW, sur les 80 MW par trimestre, est ainsi réservée aux installations sur les exploitations agricoles, comme mesure de soutien aux exploitants agricoles. C’est également dans ce cadre qu’une autre bonne nouvelle a été annoncée pour le secteur photovoltaïque : la deuxième revalorisation du tarif T4, qui s’applique aux installations respectant les critères de l’intégration au bâti. Déjà augmenté de 5 % au deuxième trimestre 2015, il a de nouveau bénéficié de cette mesure au troisième trimestre et atteint respectivement à 14,7 et 13,9 centimes d'euro par kilowattheure pour les installations de 0 à 36 kWc et celles de 36 à 100 kWc.
> Retrouvez le 23 novembre l'ensemble de cette enquête dans le supplément hebdomadaire d'Environnement Magazine.ACo