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ENERGIE

Bruxelles va-t-elle encore accroître la concurrence entre énergies renouvelables ?

LA RÉDACTION, LE 15 AVRIL 2016
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« Il y a aujourd'hui une position très dure de la direction de la concurrence à Bruxelles. » Le président du syndicat des énergies renouvelables (SER), Jean-Louis Bal, a profité d'une conférence de presse le 14 avril pour exprimer son inquiétude. L'objet de son courroux ? Au sein de la commission européenne, la direction de la concurrence pousserait pour l'instauration, à partir du 1er janvier 2017, d'appels d'offres à neutralité technologique. Les énergies renouvelables seraient alors mises en concurrence entre elles.Scénario catastropheD'après le syndicat, les énergies rénouvelables seraient réparties en deux paquets. D'un côté, les filières mâtures : éolien terrestre, solaire photovoltaïque et hydroélectricité. De l'autre côté, les filières moins mâtures, comme les énergies marines renouvelables, la biomasse et la géothermique. Dans chacune de ces deux familles, les appels d'offres mettraient ensuite en concurrence les technologies avec un seul critère : le prix du kilowattheure. « J'ai du mal à comprendre comment on va organiser la mise en concurrence entre une éolienne en mer et un méthaniseur », ironise Jean-Louis Bal. La mesure n'est toutefois pas encore adoptée. D'après le syndicat, les États français et allemand se seraient alliés pour s'opposer à ce principe. « La composition du mix énergétique est une préorogative des États », rappelle Damien Mathon, délégué général du SER. Mais le syndicat imagine déjà le scénario catastrophe. Des ayatollahs purs et durs« La Commission européenne ferait mieux de s'occuper du prix du carbone. Le principe de neutralité technologique vient d'ayatollahs du libéralisme pur et dur. On pourrait croire qu'un tel dispositif ferait baisser les coûts, mais c'est tout le contraire qui se passerait », assène le président du syndicat. Une procédure de mise en concurrence donnerait lieu « à des phénomènes de concentration technologique et géographique des projets », là où le prix du kilowattheure serait le plus faible. Avec un risque d'engendrer des surcoûts dans le renforcement du réseau. « Ce principe ne tient absolument pas compte des équilibres à trouver dans le système électrique, ni de la complémentarité entre les énergies renouvelables », souligne Jean-Louis Bal. Le syndicat craint de perdre toute visibilité. « Plus aucune planification ne serait possible. »Des critères qualitatifsLa programmation pluriannuelle des investissements, en cours d'actualisation, serait-elle remise en cause ? On n'en est pas encore là. Mais déjà le SER prévient : « N'avoir que le prix du kilowatteure comme critère serait absurde », selon Arnaud Mine, vice-président du syndicat, en charge de la commission photovoltaïque. « Nous souhaitons aussi des critères qualitatifs, notamment le contenu carbone et la qualité du matériel. » Le message est passé.Thomas Blosseville


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