« 2018 a été une année charnière pour notre secteur, avec notamment l’entée en régulation des stockages et la mise en place de la zone de tarif unique (TRF) », explique Dominique Mockly, le président-directeur général de Teréga. Le gestionnaire de réseau de gaz du Sud-Ouest tire un bilan positif de la mise en œuvre de la régulation des stockages en janvier 2018 : « Il s’agit d’une nouvelle façon de connecter l’ensemble des stockages et de renforcer la sécurité de l’approvisionnement », souligne Dominique Mockly. Teréga se félicite également d’avoir vendu 100% de ses capacités de stockage en 2018.
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La création d’une zone de tarif unique avec GRTgaz a aussi été positive pour Teréga. « Grâce à cette TRF, Teréga va au-delà de la zone Sud-Ouest et créé des échanges au niveau national avec GRTgaz », indique le P-DG. Chaque jour, environ 100.000 données sont échangées entre les deux gestionnaires de réseau. Cette nouvelle zone de marché en place depuis novembre dernier a également permis d’enregistrer « des flux records vers l’Espagne, car les conditions de fonctionnement de la TRF font que les connexions nord/sud sont davantage utilisées qu’avant », précise Dominique Mockly.
Par ailleurs, Teréga enregistre une hausse de 7% de ses clients qui font transiter le gaz sur le réseau, la mise en service d’une nouvelle unité de biométhane, ainsi qu’une diminution de 1,7% de la consommation de gaz sur la zone sud (28,5 TWh). « Cette diminution de consommation s’explique par de bonnes conditions météos. Il faut noter une diminution de la consommation des ménages, mais une augmentation de la consommation du secteur industriel », précise le P-DG.
Mise à jour des tarifs en 2019
L’année 2019 devrait être « l’année de l’accélération à travers l’innovation », espère Dominique Mockly. Teréga compte en effet développer les smart grids et les nouveaux gaz. « Le tout en prenant en compte le contrôle des émissions de gaz à effet de serre et l’efficacité énergétique notamment », ajoute le P-DG. Et surtout, en fin 2019, Teréga devra mettre à jour ses tarifs pour 2020-2024 et les remettre aux régulateurs. « Nous préparons des tarifs qui correspondent aux attentes de la Commission de régulation de l’énergie », estime Dominique Mockly.
Inquiétudes autour de la PPE
Le P-DG a cependant rappelé ses inquiétudes concernant le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). « Ce projet offre un bilan mitigé pour le gaz renouvelable : il affiche un objectif en baisse à l’horizon 2030, alors qu’en tant que professionnels de la filière, nous savons qu’il est possible d’atteindre l’objectif initial de 10% », regrette Dominique Mockly. D’autant que « cette baisse d’objectif est associée à une trajectoire très ambitieuse de diminution des coûts de production et d’injection », conclut-il.